Poing de répit

L’envie d’installer la sculpture me tient depuis les premières sculptures en fait. En relisant ce projet tel qu’il était présenté sur une page web dédiée, je vois les prémices de LáMante L’Expo avec d’autres idées … pas inintéressantes à y insuffler !
Voilà comment je présentait ce projet en 2012 :

Voici la vidéo de la première étude de « poing de répit ».

Un poing plus fort, car ancré au sol

« Poing de répit » est une performance de sculpture en sable, avec vidéo.

A la manière d’un film dont on figerait les images en trois dimensions, « poing de répit » recrée, en sable, l’apparition d’une main sortant du sol et formant à la fin un poing.

Le poing levé n’est plus le seul signe de protestation ou d’indignation, celui-ci en sable, au sol le devient tout autant !

D’abord, sortent du sol, les doigts insignifiants d’une main doucement, mais fermement, posée comme si elle caressait presque cette terre friable. La masse de sable devient l’affirmation d’une volonté, un poing ferme et refermé.

A raison de quatre ou cinq mains réalisées par jour pendant deux mois de résidence dans un bac à sable de trois mètres carré, le mouvement est décomposé en un peu moins de 300 « poses ».

Un système photo et vidéo fixe capte la progression et offre au public l’évolution de la sculpture au fur et à mesure de la résidence.

Le public prend connaissance de l’œuvre en fin de réalisation, avec la possibilité de modeler une partie du sable à sa guise … voire de modifier le poing fini !

De la plage à l’expo

Richard Bois réalise des sculptures de sable depuis toujours.

Ces dernières années il a pris des photos et à la demande des passants de la plage où il les réalise, il a créé un site qui présente ce travail : http://sable.richardbois.fr (NDLA : ce site n’existe plus)

« L’idée de déplacer la plage à l’expo est née lors d’un repas avec mon ami Gréco Casadesus qui m’a alors suggéré de réaliser cette performance. »

Cette œuvre éphémère sera fixée en vidéo de plusieurs manières.

• L’apparition du poing (10 secondes)

C’est le résultat final : la suite des clichés des mains finies. Est installé autour du bac à sable un pied et un appareil photo. Les clichés sont réalisés à chaque « pose » de la main. Ce pied est déplacé de quelques centimètres à chaque pose, en décrivant un arc de cercle autour du bac, avec un repère central de prise de vue. De cette sorte cette suite de clichés effectue un vrai travelling.

• le « work in progress » (10 à 15 minutes)

Est aussi installé une caméra fixe qui filme le travail en train de se faire : chaque apparition de chaque « pose » de la main. Cette vidéo accélérée est une mise en abîme du travail précédent et lui est ajouté.

• le documentaire (52 minutes)

Enfin, lors de la présentation au public, une ou deux caméras captent les réactions du public, les questions éventuelles de ce public à l’artiste, la manière d’aborder cette œuvre et de se l’accaparer. Mais c’est aussi la possibilité de parler technique et de revenir sur l’évolution du projet.

Déroulement de la performance

Poing de répit se décompose en deux phases :

• la résidence

Cette performance s’installe donc deux mois et demi avant la date de présentation au public. Dans un lieu adéquat, le bac à sable permet le long travail de réalisation des mains en sable dans les différentes positions qui recréeront l’apparition du poing.

En effet, pour réaliser une vidéo fluide il faut compter 20 images par seconde au minimum. Moins de poses rendent un mouvement saccadé. Pour un film de 10 secondes il faut donc 200 réalisations de mains. A raison d’un peu plus de 3 mains par jour (deux heures et demie par main) cela donne un peu plus de 60 jours de travail avant le poing final, soit deux mois.

Ce temps de résidence permet aussi de réaliser le travail vidéo de montage du work-in-progress et du plan de l’apparition qui sont diffusés in situ pendant la présentation. J’évalue ce travail à une quinzaine de jours. Soit deux mois et demi en tout.

• la présentation

Pour permettre au public de voir le travail se faire, la présentation commence vers 18h et finit tard dans la nuit. L’idéal étant de réaliser trois mains dans la soirée/nuit.

La projection vidéo présentée au public qui découvre le travail en train de se faire éclaire ses questionnements sur l’œuvre. La vidéo projetée est constituée de l’apparition (sans les trois dernières réalisations) et le work-in-progress au jour d’avant la présentation.

Fiche technique et installation

Les besoins techniques pour cette performance sont :

• un bac de neuf mètres carré (3m x 3m)

• trois à quatre mètres cube de sable fin (type Paris plage !)

• un espace autour du bac de trois à quatre mètres pour les prises de vues et la circulation du public.

• un boitier photo sur pied lesté (voire rail de déplacement), installé pendant toute le création

• une caméra HD vidéo fixe sur pied lesté installé pendant toute la création

• une, voire deux caméras HD, le jour de la présentation

• un ordinateur et un projecteur vidéo pour la diffusion du montage des clichés et du work in progress, en alternance avec le filmage en temps réel du public découvrant l’œuvre.

• un écran ou mur de projection dans le même lieu